Dans le cadre d'une soirée commune Yan's Club-Umaf, nous avions organisé une rencontre avec notre ami Armen Ouzounian, Docteur en Sciences Physiques, Membre du Conseil de Sécurité Nucléaire auprès du président de la République d'Arménie.
Voici un court résumé de son intervention:

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"Nous consommons tous de l’électricité, nous utilisons tous les services de médecine et de radiographie, et de ce fait nous sommes tous responsables des déchets radioactifs produits par ces activités. En tant que citoyens responsables, on se doit de les gérer le plus proprement possible afin de protéger l’homme et son environnement contre les risques que pourrait produire leur dispersion. Toutefois, les déchets radioactifs ayant une durée de vie parfois très longue, il faut, pour également protéger les générations suivantes, les stocker en toute sécurité sur plusieurs siècles pour les moins radioactifs, jusqu’au million d’années pour les plus radioactifs. Ces échelles de temps hors du commun des vivants sont aussi très petites par rapport aux événements naturels de la géologie. C’est la raison pour laquelle les déchets radioactifs pourront être stockés en profondeur, au sein de formations géologiques stables, à l’abri de toutes évolutions envisageables qui pourraient modifier leur stabilité.

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La France, avec ses 58 réacteurs est totalement en capacité de réaliser de tels ouvrages et installations. Le cas de l’Arménie, avec un seul réacteur encore en activité, ne produisant qu’assez peu de déchets radioactifs, se présente très différemment. Des installations existent en surface pour les déchets issus de la recherche et des activités médicales. Elles devront à l’avenir être mises à niveau pour pouvoir aussi accueillir les déchets faiblement radioactifs de Medzamor. Les combustibles usés de la centrale sont quant à eux entreposés en toute sécurité sur le site pour une durée de 50 ans, et il faudra bien d’ici-là rechercher les modalités de leur évacuation ou de leur mise en sécurité définitive. Enfin, le contexte énergétique du pays, dépendant à près de 30% de l’énergie nucléaire, nécessite une attention particulière. Le réacteur en activité devrait être arrêté d’ici 8 ans, il devient urgent d’en assurer la relève pour assurer un minimum d’autonomie énergétique au pays".

La soirée s'est achevée autour du traditionnel repas pendant lequel le sujet présenté par Armen était au centre de nombreuses conversations.

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Vous pourrez retrouver les photos de cette soirée en cliquant ICI