A l’heure où l'Arménie déplore de plus en plus l'exode de ses ressortissants, je voudrais ici vous raconter une bien triste histoire.

Récemment une malheureuse patiente d'Erevan a décidé de venir à Paris pour y être suivie et traitée. Sans aucun contact ici, sur les "bons" conseils d'un "ami" de Montréal, et avec la complicité de passeurs en Arménie, elle a pu obtenir un visa touristique qui a dû lui coûter une fortune et débarquer à Roissy pour très vite se retrouver dans un service de l'Assistance Publique.

Présentant une pathologie très sévère mais malheureusement inopérable, elle a pu se faire traiter par des séances de chimiothérapie. Finalement, après plusieurs semaines de prise en charge et devant cette situation complexe, l'UMAF ainsi que d'autres associations arméniennes ont été contactées afin de lui venir en aide sur un plan matériel, médical et humanitaire.
De retour au pays après 7 semaines d'hospitalisation, elle a pu rejoindre sa famille qui l'attendait désespérément. Sur place, une prise en charge de sa pathologie a été instaurée et nous espérons qu'elle suivra le traitement préconisé.

Je tenais ici à remercier surtout l'Assistance Publique qui a accueilli cette patiente pendant ces 7 semaines mais aussi la Croix Bleue qui a su répondre rapidement au problème humanitaire en espérant que pareille situation ne se reproduira pas de sitôt. La France a, dit-on, le meilleur système de santé du monde mais arrêtons de laisser penser, notamment à nos compatriotes, que grâce à la CMU ou à l'AME, tous les patients peuvent venir se faire soigner librement et gratuitement ici!

A la veille de notre prochaine soirée de Gala qui permet à notre association de faire les quelques bénéfices nécessaires à l'organisation de nos futures missions en Arménie, je voudrais ici rappeler cet impératif de travailler en amont de ces événements afin d'éviter ce genre de débordement. Le développement du système médical sur place est fondamental et on ne peut laisser croire à nos compatriotes que la meilleure façon de se faire soigner se trouve à l'étranger. Il nous faut donc poursuivre cette formation médicale, chirurgicale et cet apport matériel et technologique qui contribueront à grandir notre Arménie et qui donneront les meilleurs atouts dans le domaine de la santé aux Arméniens fidèles à leur Nation et à leur Terre.