Quand il est mort, le poète...

C'est une bien triste nouvelle que nous avons apprise aujourd'hui, la disparition de notre grand ami, le Docteur Jean Médaksian.

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Né le 11 juin 1925 à Paris, Jean était médecin généraliste à Alfortville. Doué dans plusieurs disciplines, il fera sa médecine à Paris en 1946 après la Libération. Remplaçant à ses débuts du Docteur Léon Hovnanian à Enghien puis St Gratien, il fera son internat en Bretagne à Fougères où il se formera en obstétrique. Puis il reviendra à Paris, plus précisément à Alfortville pour exercer la médecine dans cet environnement arménien qu'il appréciait tant. Il disait qu'avoir une clientèle arménienne dans une ville à forte densité arménienne sur place enrichissait sa pensée arménienne. Et bien qu'à la retraite, il a continué ses activités médicales en donnant des consultations pour les sans-papiers du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil. Il était également médecin-conseil à la Cité des Sciences de la Villette.
Après la chute du régime soviétique et l'indépendance de l'Arménie, il y passera de longs séjours dans un but humanitaire, encore une fois, notamment avec Médecins du Monde en août 1990, où il constatera le retard médical flagrant du pays. Il participera également à une mission humanitaire de l'UMAF à Vanadzor en 1992. Jean était aussi un poète, capable d'écrire des vers sur un coin de table, poème qu'il déclamait ensuite pour la plus grande joie de nos membres. Et ce sera lui qui rédigera ce petit quatrain pour terminer cette courte biographie et qui résume bien toute sa vie.

Ce qui m'a plu le plus, dans ma vie d'équité.
C'est d'abord la Médecine, et toute l'Arménité.
Lorsque le temps viendra, j'aimerai comme épitaphe.
Ci-gît Jean Médaksian, le poète de l'UMAF.

Dors en paix, Jean, ta gentillesse, ton humour et ta bonté vont nous manquer...

L'UMAF présente ses très sincères condoléances à toute sa famille.
Ses obsèques auront lieu le vendredi 14 février 2020 à 14 heures en l'Église arménienne d'Alfortville, 4, rue Komitas.
Conformément aux voeux de Jean, il n'y aura ni fleurs, ni couronnes.