Je veux parler bien sûr, du violon d'Alexandre Shirinyan qui a animé avec brio la soirée du Bal annuel de l'UMAF, en ce dernier samedi de novembre. En grand professionnel, il a enchanté par son jeu les 350 personnes présentes à cette soirée, qui de l'avis unanime, fut un grand succès.

Depuis de nombreuses années déjà, l'UMAF-Paris organise son bal annuel qui, comme toute soirée de bienfaisance, permet à notre association de recueillir les fonds nécessaires à nos actions en Arménie. Le court diaporama de nos activités présenté aux participants leur a permis de constater que leurs dons nous servent à développer des missions dans différentes parties de l'Arménie, et cela hors de toute pression médiatique ou politique. Il n'en reste pas moins que le travail est immense. Dès que l'on sort de la capitale qui est surpeuplée par un corps médical désireux de bien vivre, et on peut le comprendre, la situation dans les campagnes est réellement plus difficile. Mis à part les environs des villes principales d'Arménie, les conditions de soins sont très inégalitaires, dans la mesure où les moyens de transport sont déficients et que tout le monde ne dispose pas d'une voiture pour se rendre dans les grands centres hospitaliers.

Il y a également le problème du Djavahk, province arménienne de Géorgie où la situation des populations est réellement catastrophique, délaissée, méprisée, voire brimée par le pouvoir central qui semble dépassé par les problèmes auxquels il doit faire face. Malheureusement, nous ne pouvons intervenir hors des frontières de l'Arménie et du Karabagh, malgré que la population soit à 90% d'origine arménienne dans cette région de Géorgie. Il y aurait pourtant fort à faire…

Concernant nos actions en Arménie, l'UMAF va poursuivre et intensifier celles qui sont en cours dans les services hospitaliers militaires ou civils d'Erevan. Outre l'aide à l'Institut Mikaelian où l'UMAF donne sa pleine mesure, nous intervenons également à l'Hôpital Militaire de Erevan qui verra bientôt arriver les chirurgiens-dentistes de l'UMAF. Ceux ci vont enseigner aux confrères locaux les techniques modernes de soins qui ont cours en Occident. Il arrive quand même parfois que la rencontre avec des praticiens locaux travaillant en libéral réserve de bonnes surprises quant à la qualité du travail effectué. Certains ont pu se rendre à l'étranger et suivre des formations adaptées à un exercice moderne. Le but de l'UMAF est de rendre le même service aux praticiens qui n'ont pas eu cette chance afin que la population puisse en profiter au final.

Donc, comme je l'ai dit plus haut, le travail reste immense pour relever le défi qui se dresse devant nous : Amener progressivement l'Arménie au niveau des peuples d'Occident. Il faudra pour cela d'immenses moyens financiers, et les Violons du Bal devront encore longtemps enchanter nos généreux donateurs.

Docteur Frédéric MANOUKIAN
Président de l'UMAF-Paris.