Comme chacun le sait, depuis plus de 30 ans, l'UMAF a fait sa place parmi les associations arméniennes, pour certaines parfois centenaires. Depuis plus de 20 ans, l'UMAF a montré son savoir faire en Arménie. Je ne rappellerai pas les nombreuses actions qui ont été menées depuis le tremblement de terre de 1988, elles sont de notoriété publique pour ceux qui suivent nos activités humanitaires. Les fidèles amis de l'UMAF qui nous expriment régulièrement leur confiance lors de notre bal annuel en sont un exemple permanent, et ce depuis de très nombreuses années malgré la conjoncture difficile de la vie actuelle.

Malgré cela, notre association a pu maintenir, et même augmenter le nombre de ses membres cotisants ces dernières années, notamment auprès des générations de 25 et 40 ans. Mais cotiser n'est pas suffisant. Actuellement, l'UMAF a besoin de nouveaux membres, du sang neuf en quelque sorte, pour épauler et remplacer à moyenne échéance les "cadres" qui certes sont encore vaillants et très actifs, mais qui devront passer la main un jour ou l'autre.

Nous avons donc, nous les responsables actuels, une double mission : faire en sorte que les jeunes étudiants des disciplines médicales rejoignent notre association en leur prouvant que c'est une démarche qui va dans leur propre intérêt. Puis, car cette philosophie est dans l'air du temps, les impliquer d'avantage dans des actions humanitaires sur le terrain. Cela avait été le cas pour les missions des "Lunettes pour l'Arménie", qui rappelons le, avaient été initiées par les jeunes de l'UMAF. Nous avons d'autres projets dans nos cartons, notamment dans le secteur dentaire. Après l'aide à l'armée arménienne, l'un de nos souhaits serait de créer un cabinet dentaire mobile, entièrement monté sur une plateforme d'autobus et qui sillonnerait la campagne pour traiter les urgences, faire du dépistage et de la prévention. Vous pouvez imaginer la riche expérience que constituerait une mission effectuée par un ou deux jeunes chirurgiens-dentistes de l'UMAF pour ensuite passer la main à un confrère local que nous aurions choisi.

Mais l’intérêt principal, pour les jeunes confrères qui rejoindront notre association sera de côtoyer des médecins de toutes spécialités, de tous types d'exercices, libéral ou public, de rencontrer des professeurs de toutes disciplines lors de nos conférences mensuelles : en un mot, de se constituer un carnet d'adresses précieux qu'ils pourront utiliser tout au long de leur carrière.

Nous lançons donc aux jeunes étudiants ou confrères un appel à nous rejoindre dans leur intérêt, dans l'intérêt de l'UMAF et surtout dans celui de l'Arménie qui a besoin de nous et probablement encore pour de longues années.

Docteur Frédéric MANOUKIAN
Président de l'UMAF-Paris